Devant l’étendue de cette nouvelle vague d’Influenza aviaire, les autorités françaises ont décidé d’évaluer la vaccination (jusqu’alors non autorisée en France) comme un outil supplémentaire de lutte contre la grippe aviaire.
Deux vaccins candidats ont été sélectionnés par les autorités compétentes dans le cadre d’une étude débutée au printemps 2022 visant à évaluer l’intérêt de la vaccination des palmipèdes, et notamment du canard mulard, qui est l’espèce majoritairement touchée par les
épisodes de grippe aviaire de ces dernières années en France. Ces essais, mis en œuvre par l’Anses et l’école vétérinaire de Toulouse, sous l’égide de la DGAL, ont pour objectif de vérifier l’efficacité clinique des vaccins et leur capacité à réduire l’excrétion (l’impact et la diffusion du virus) dans l’environnement.
Le vaccin de Boehringer Ingelheim fait partie des deux vaccins évalués.
Formulé à partir d’un antigène produit en utilisant un système d’expression d’une protéine immunogène du virus par un baculovirus cultivé sur cellules d’insecte, ce vaccin sous-unitaire injectable, leader de la vaccination IAHP H5, est déjà commercialisé depuis plusieurs années dans plus de 10 pays dans le monde. Il s’agit d’un vaccin inactivé en émulsion huileuse formulé avec un antigène sous-unité H5, qui a déjà fait l’objet de nombreuses publications scientifiques.
Des résultats intermédiaires encourageants
Les essais en cours vont permettre de générer des données d’efficacité du vaccin dans le contexte local, contre une souche isolée en France, sur du canard mulard, production française très spécifique. En ligne avec les précédentes études réalisées, les premiers résultats sont convaincants, selon le laboratoire pharmaceutique.
D’autres plateformes technologiques utilisées pour des vaccins en cours d’enregistrement aux États-Unis sont également à l’étude.