Le scénario va-t-il se répéter cette année ? Philippe Saux, directeur général de la coopérative Euralis, n’y croit pas. Certes, la GMS a modéré ses volumes. Mais il estime que les deux prochaines semaines « s’annoncent très prometteuses, avec un risque de débordement ». Les producteurs ont bénéficié d’une dérogation pour pouvoir faire des promotions cette année et « on sent venir la demande festive. Les signaux sont plutôt encourageants et nous envisageons une augmentation de notre chiffre d’affaires. »
Même les quelques cas avérés d’influenza aviaire hautement pathogène, détectés depuis le 8 décembre dans les Landes voisines, n’entament pas l’optimisme de la coopérative béarnaise. « Les deux précédents épisodes nous ont permis de créer des pare-feu autour des élevages, rappelle le président délégué, Christophe Congres. Une chaîne de contrôle a été mise en place. Nous aurons peut-être quelques péripéties à gérer, mais nous n’envisageons pas une explosion. » D’autant qu’à ce stade de la campagne « la densité dans les élevages a un peu diminué », note Philippe Saux. « La biosécurité fait partie du cahier des charges de tous les éleveurs d’Euralis, insiste Christophe Congres. C’est une condition indispensable à la pérennité du secteur. Nous sommes obligés d’être irréprochables. »