La hausse continue du prix des matières premières composant l’alimentation des poules pondeuses entraîne une augmentation du prix de l’aliment, à laquelle s’ajoute la hausse des autres coûts de production.
Selon la Confédération Française de l’Aviculture (CFA), deux centimes d’euro de revalorisation par œuf sont nécessaires pour prendre en charge cette hausse des coûts de production, et quatre centimes pour le bio.
La loi Egalim 2 prévoit une indexation automatique des prix en fonction de l’évolution des matières premières agricoles. Mais à ce jour, « les enseignes de la distribution ne souhaitent pas prendre en compte cette hausse du coût de production », dénonce la CFA dans un communiqué. « C’est avec Auchan, Carrefour, Casino et Aldi que cette situation inquiétante pour les éleveurs est la plus difficile. »
Le syndicat déclare que les centres de conditionnement seront dans l’incapacité d’accompagner le prix des œufs payés aux éleveurs s’ils n’obtiennent pas immédiatement les hausses nécessaires de la part des enseignes de la distribution.
« Certains risquent de ne plus pouvoir honorer et/ou reconduire les contrats auprès des producteurs », annonce la Confédération.
La situation est d’autant plus difficile pour les producteurs d’œufs qu’ils ont réalisé de gros investissements pour l’adaptation des modes d’élevage en réponse aux attentes sociétales.