« C’est considérable ! La production au Royaume-Uni affiche une croissance régulière entre 2013 et 2021, estimée à +1,4 %/an en moyenne, exception faite pour l’année 2020 », a précisé François Cadudal, directeur du pôle Economie de l’Itavi à l’occasion d'un webinaire organisé mi-septembre.
Parallèlement à la réduction de ses volumes d’importation, le Royaume-Uni a resserré ses approvisionnements sur de nouveaux partenaires, aux dépens de ses fournisseurs historiques. Un constat qui vaut aussi bien pour les échanges d’œufs coquille que d’ovoproduits.
Entre 2015 et 2020, les importations d’œufs coquille en provenance des Pays-Bas ont reculé de 10 M€, de 6 M€ pour l’Espagne et l’Allemagne et de 4 M€ pour la France. En revanche, deux pays ont vu augmenter leurs exportations d’œufs coquille vers le Royaume-Uni : l’Irlande (+9M€) et la Pologne (+3 M€). La baisse est encore plus sensible sur les ovoproduits : -24 M€ pour les Pays-Bas, -9 M€ pour la France, mais +5 M€ pour la Pologne !
Le Royaume-Uni mène par ailleurs une politique très « pushy » sur l’origine de l’œuf coquille via le programme Bristish Lion Eggs, lequel est désormais étendu sur la partie ovoproduits, ce qui va logiquement baisser encore les importations d’ovoproduits, suppose l’économiste.