Un méthaniseur pour valoriser le lisier de canard

Jean-Pierre et Brigitte Chauvin sont éleveurs de 39 900 canards de Barbarie à Pornic (44). Ils ont installé un méthaniseur au sein de leur exploitation, l’EARL de l’avenir, en novembre 2016, le premier valorisant le lisier de canard. Ils revendent l’électricité générée à hauteur de 10 600 € par mois, et la combustion du biogaz permet de chauffer l’eau qui est utilisée pour chauffer les bâtiments d’élevage.

Comment avez-vous eu l’idée d’installer un méthaniseur ?

 La huppe du Paradou, association locale de protection et valorisation de l’environnement, espaces naturels, sentiers, littoral, cadre de vie m’avait suggéré l’installation d’un méthaniseur en 2009, j’ai commencé à y réfléchir en 2012. Le méthaniseur de l’EARL de l’avenir est en fonctionnement depuis novembre 2016.

Avez-vous rencontré des difficultés lors de sa mise en fonctionnement ?

Le méthaniseur est en partie alimenté par le lisier produit par les 39 900 canards de l'exploitation répartis en trois bâtiments. Afin d’obtenir un apport continu de lisier dans la préfosse de mélange de 40m3, les mises en place des canards sont « décalées ». Malheureusement le méthaniseur ne peut pas fonctionner à 100 % avec du lisier de canard, le pH est trop acide, et les bactéries qui synthétisent le biogaz ne s’activent pas il a fallu mélanger le lisier avec du fumier et des ensilages.

Que vous apporte l’installation aujourd’hui ?

 En sortie de méthaniseur, la combustion du biogaz permet d'obtenir de l'eau chaude afin de chauffer les bâtiments, et de l'électricité que je revends. L’eau atteint une température de 90 °C, puis arrive à 70 °C à l’entrée du bâtiment. J’ai installé deux aérothermes qui me permettent d’économiser 17  tonnes de propane.

Quel a été le montant du projet ?

Le projet de méthanisation a coûté 950 000 €. J’ai bénéficié d’une aide de l’Ademe de 178 000 € et de la région de 88 000 €. En plus de la méthanisation, le coût de la couverture de fosse Nenufar, plus le système de transfert du gaz vers le digesteur, s’est élevé à 41 000 €. Le réseau d’eau chaude des trois bâtiments (+ aérothermes) à 53 000 €.

Maëva Jégou

Retrouvez l’intégralité du reportage dans un prochain numéro de Filières Avicoles.
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