N°834 Octobre 2019

5 septembre 2019 - Maëva Jégou

A LA UNE - Rencontre : Quelle alimentation voulons-nous ? - Salon : Space - Tête à tête : Les poux rouges, un fléau pour les éleveurs - Les Gens - Vie des entreprises - Les brèves

ECONOMIE - Marché : Le secteur de l'alimentation actif mais prudent – Gestion : Recruter un apprenti - Les Graphes - Les brèves

FILIÈRES - Palmipèdes gras : Foie Gras de Chalosse fustige la hausse des volumes  - Volailles de chair : Malvoisine veut anticiper les évolutions du marché - Volailles d’Albret à l’écoute des éleveurs

TECHNIQUE - Porte ouverte : A 23 ans, Matthieu Thomasset s’installe en repro chair - Un an plus tard, quasiment le même bâtiment ! – Santé : La biochimie sanguine, un outil d’accompagnement pertinent - Piloter et préserver l’intégrité intestinale des poulets - Brèves techniques

 

L'EDITO 

Ils attaquent la nuit...

Un élevage de poulets biologiques belge vandalisé début septembre en présence des animaux, puis mi-septembre ce sont trois poulaillers de l’Orne, heureusement vides, qui ont fait les frais d’un incendie. Dans les deux cas, il s’agit a priori d’actes commis par ceux que l’on nomme les antispécistes, à savoir des individus qui dénoncent toute forme d’exploitation des animaux par l’homme, à commencer par l’élevage. Néanmoins, pour des personnes qui souhaitent défendre les intérêts des animaux et leurs droits à vivre et à ne pas souffrir, elles n’ont cependant pas hésité à couper l’électricité dans un poulailler hébergeant des volailles privant celles-ci par la même occasion d’eau et d’aliment. Elles n’ont pas hésité non plus à arracher les clôtures protégeant les volailles des prédateurs lors de leurs sorties sur les parcours herbeux. Sans compter le stress et la mortalité générés parmi les animaux à l’occasion des dégradations occasionnées sur les bâtiments. Des actes qui apparaissent en totale contradiction avec le courant de pensée auquel appartiennent leurs auteurs… Certes les producteurs de volailles élèvent leurs animaux en vue de nourrir les hommes, mais eux, ils ne mettraient jamais leurs cheptels en danger de manière intentionnelle.

Par ailleurs, si en France, la liberté de pensée et la liberté d’expression sont inscrites dans les fondements de notre civilisation, elles existent pour tous et ont aussi leurs limites…« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. », est-il écrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Et la loi de 1881 fixe quatre bémols à la liberté d'expression prévus dans les codes civil et pénal : les insultes, les diffamations/calomnies, les incitations à commettre des délits ou des crimes suivies d’actes, l’outrage aux bonnes mœurs et à la décence publique.

Bref, si chacun est libre de ses opinions, il est bon de rappeler jusqu’où ne pas aller trop loin dans leur manifestation ou leur expression, et aussi qu’il n’est pas très démocratique de vouloir les imposer aux autres, et aux dépens des autres. Respect et bienveillance sont les maître-mots à cultiver aussi bien vis-à-vis des animaux que des êtres humains… 

 

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