Quels sont les outils à disposition des éleveurs pour les aider à détecter les signes de souffrance chez les animaux ?
Les vétérinaires ont travaillé sur ce domaine à travers une collaboration entre l’ITAVI et la SNGTV (société nationale des groupements techniques vétérinaires) pour décliner les préconisations sur la détection des signes de souffrance.
Ce travail a notamment permis d’éditer un arbre décisionnel visant à aider l’éleveur à savoir s’il y a une possibilité pour l’animal de retrouver tout ce qu’il faut sur les plans santé et physiologie pour réintégrer le lot en temps et en heure et retrouver une croissance, une production et un comportement social normaux pendant la durée d’élevage. Nous accompagnons également l’éleveur, par des formations ou des conseils au quotidien, sur la façon de mettre l’animal dans les meilleures conditions, de réévaluer son état tous les jours, et quand c’est possible, sur la mise en place d’une infirmerie, avec les éléments de confort, d’accessibilité à l’eau et l’aliment, d’hygiène et de lien social avec le reste du troupeau.
La trame générale de l’arbre décisionnel va dans ce sens-là, et précise les clés pour évaluer si l’animal peut être sauvé, avec trois grandes étapes :
– L’animal est-il blessé et cette blessure peut-elle être soignée ?
– Présente-t-il des signes de maladie ?
– Et si l’animal n’est ni blessé ni malade, son développement ou sa structure génèrent-ils des problèmes pour s’alimenter et boire correctement ? Il faut alors évaluer si l’animal peut potentiellement rattraper le lot s’il est placé dans une infirmerie, à l’écart de la concurrence, avec une accessibilité améliorée à l’eau et l’aliment.
Cet arbre décisionnel concerne-t-il toutes les productions ?
La trame générale de l’arbre décisionnel est valable pour toutes les productions, mais il est ensuite déployé différemment selon ces productions.