Tous deux ont engagé 50 000 € dans l’installation d’un tracker solaire biface de 21 Kc produisant l’équivalent de 43 000 kwh par an, avec un retour sur investissement établi à 9-10 ans selon l’étude prévisionnelle. Pour eux, cet investissement leur permet de réduire leur facture d’électricité, leur production d’énergie étant en grande partie autoconsommée (environ 80%) pour assurer le fonctionnement de leurs bâtiments d’élevage, et aussi d’aller dans le sens des attentes sociétales. Sébastien Robic a ainsi atteint un taux d’autonomie énergétique de 33 % sur son exploitation composée d’un bâtiment de 32 000 poules en cages aménagées et 7 500 poules bio. Pour information, le Conseil régional de Bretagne, lors du premier appel à projet, aidait à hauteur de 10 000 € ce type d’investissement (aujourd'hui 7 500 €) sous deux conditions : une autoconsommation supérieur à 80 %, un taux d’autonomie énergétique minimal de 10 %.
Une opportunité qui pourrait encore séduire davantage d’éleveurs dans les années à venir avec la possibilité désormais de faire appel au stockage virtuel pour l’électricité qui n’est pas autoconsommée. Il s’agit de comptabiliser les kwh produits par les trackers qui repartent dans le réseau lorsque les besoins sont inférieurs à la production et de les déduire de la facture d’électricité de l’éleveur (prix hors taxes). « Il faut voir au cas par cas si c’est intéressant d’y recourir en tenant compte du tarif négocié avec son fournisseur d électricité et de l’autoconsommation car cela demande de changer de fournisseur d’électricité. En règle générale, c’est valable pour les tarifs bleus, et au cas par cas pour les tarifs jaunes », précise Sylvain Girard, commercial sur le secteur Pays de la Loire.
Les délais de mise en œuvre pour l’installation d’un traker sont courts puisqu’une simple déclaration en mairie suffit (un mois de délai), il faut compter trois mois aprés signature incluant également le séchage du massif béton (à la charge de l’éleveur) et cinq jours pour le montage du tracker solaire.